VIII/ Prise de conscience progressive de la dangerosité des CEM
Articles fondamentaux, avis d’experts
Déclarations, Pétitions de scientifiques experts
Les différents effets produits sont évidemment très préoccupants. Ils deviennent beaucoup plus profonds et deviennent des menaces existentielles lorsque l’on considère que plusieurs de ces effets sont à la fois cumulatifs et finalement irréversibles. Il existe des preuves substantielles du caractère cumulatif et de l'irréversibilité éventuelle des effets neurologiques / neuropsychiatriques, des effets sur la reproduction, des effets sur l'ADN mutationnel, des effets cardiaques, de certains effets hormonaux (chapitre 3) ; toute autre cause de TDAH et d’autisme peut ajouter des préoccupations supplémentaires (ici, le caractère cumulatif est probablement limité à la période périnatale). Lorsque nous savons que le nombre de spermatozoïdes a chuté de plus de 50% dans les pays du monde à la pointe de la technologie, il est difficile d’éviter de conclure que la vaste majorité de la population de ces pays est déjà touchée de manière substantielle. La même conclusion peut être faite sur la base de l’ampleur importante des effets neuropsychiatriques dans ces pays. Ces deux effets s'aggraveront beaucoup même sans augmentation des expositions actuelles, en raison de la nature cumulative et de l'irréversibilité de ces effets.
De toute évidence, la 4G et la 5G vont aggraver la situation.
Une étude sur la reproduction chez la souris [2] a montré que l'exposition aux champs radioélectriques / hyperfréquences à des doses conformes à nos directives de sécurité actuelles entraînait une diminution sensible de la reproduction en fonction de la dose dans le premier groupe de portées; une exposition ultérieure a produit une stérilité complète ou presque complète, dose-dépendante, qui a été jugée en grande partie irréversible. Lorsque nous avons une technologie universellement présente dans ces pays à la pointe de la technologie, que nous savons que cela a des effets sur la reproduction, que la reproduction est déjà tombée bien en dessous du seuil de renouvellement, que nous risquons de subir un déclin catastrophique et irréversible de la reproduction, et qu’il y a de plus en plus de projets pour nous exposer encore plus, ne pensez-vous pas que nous devrions prendre en compte l’état actuel des connaissances scientifiques ?
Mettre des dizaines de millions d'antennes 5G sans un seul test biologique de sécurité doit être l'idée la plus stupide jamais vue dans l'histoire du monde. (Pr Pall)
À l'Organisation des Nations Unies, à l'OMS, à l'Union européenne, au Conseil de l'Europe et aux gouvernements de tous les pays,
Nous soussignés, médecins, scientifiques, membres d'organisations environnementales et citoyens de (x) pays, demandons urgemment l’arrêt du déploiement du réseau sans fil de 5G (cinquième génération) y compris depuis les satellites spatiaux. En effet, la 5G entraînera une augmentation considérable de l'exposition au rayonnement de radiofréquence, qui s'ajoutera au rayonnement induit par les réseaux de télécommunications 2G, 3G et 4G déjà en place. Or on a déjà la preuve des effets nocifs du rayonnement de radiofréquence pour les êtres humains et l'environnement. Le déploiement de la 5G revient à mener des expériences sur les êtres humains et l'environnement, ce qui est considéré comme un crime en vertu du droit international.
Ce que la plupart des gens ignorent, c'est que cette nouvelle réalité entraînera aussi un changement environnemental sans précédent à l'échelle planétaire. Il est impossible d'imaginer la densité prévue des émetteurs de radiofréquences. Outre les millions de nouvelles stations de base terrestres 5G qui seront installées et les 20 000 nouveaux satellites qui seront lancés dans l'espace, 200 milliards d'objets émetteurs, selon nos estimations, feront partie de l'internet des objets d'ici 2020, et un billion d'objets quelques années plus tard. Il y a eu un déploiement commercial de la 5G à basse fréquence et à faible débit au Qatar, en Finlande et en Estonie mi-2018. Quant au déploiement de la 5G à très hautes fréquences (ondes millimétriques), il devrait commencer dès la fin 2018.
Malgré un déni généralisé, nous disposons déjà de preuves accablantes indiquant que le rayonnement des radiofréquences (RF) est nuisible à la vie. Les données cliniques accumulées sur des personnes malades ou ayant des troubles de santé, les preuves expérimentales de dommages à l'ADN, aux cellules et aux organes d'une grande variété de végétaux et d'animaux et les données épidémiologiques qui prouvent que les grandes maladies de la civilisation moderne – le cancer, les maladies du cœur et le diabète – sont en grande partie provoquées par la pollution électromagnétique, constituent un corpus de plus de 10 000 études publiées dans des revues dotées de comités de lecture.
Si les plans de l'industrie des télécommunications pour la 5G se concrétisent, pas un être humain, pas un mammifère, pas un oiseau, pas un insecte et pas un brin d’herbe sur terre, quel que soit le lieu de la planète où il se trouve, ne pourra se soustraire à une exposition, 24 heures sur 24 et 365 jours par an, à des niveaux de rayonnement de radiofréquence qui sont des dizaines voire des centaines de fois supérieurs à ceux que l'on connaît aujourd'hui. Toutes les issues de secours seront barrées. Ces plans pour la 5G risquent d'avoir des effets graves et irréversibles sur les êtres humains et de causer des dommages permanents à tous les écosystèmes terrestres.
Des mesures immédiates doivent être prises pour protéger l'humanité et l'environnement, conformément aux impératifs éthiques et aux conventions internationales.
On a déjà la preuve des effets nocifs du rayonnement de radiofréquence
Avant même que la 5G soit envisagée, des dizaines de pétitions et d'appels 7 émanant de scientifiques de différents pays, dont l'Appel de Fribourg signé par plus de 3 000 médecins, avaient demandé l'arrêt de l'expansion de la technologie sans fil et l'adoption d'un moratoire pour toute nouvelle station de base8.
En 2015, 215 scientifiques de 41 pays ont fait part de leurs préoccupations aux Nations Unies et à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) 9, en faisant valoir que de « nombreuses publications récentes ont montré que les [champs électromagnétiques] CEM affectent les organismes vivants à des niveaux bien inférieurs à ceux que préconisent la plupart des lignes directrices internationales et nationales ». Plus de 10 000 études scientifiques publiées dans des revues dotées de comités de lecture montrent les dommages du rayonnement de radiofréquence causés à la santé humaine10,11. Ces effets prennent diverses formes, notamment :
Altération du métabolisme16 |
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Parmi les effets sur les enfants, mentionnons l'autisme28, le trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (THADA)29,30 et l'asthme31.
Les dommages vont bien au-delà de ceux causés à la race humaine, comme en témoignent quantité de preuves de dommages causés à divers végétaux et à la faune32,33, de même qu'aux animaux de laboratoire, notamment :
Les fourmis34 |
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Les oiseaux36,37 |
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Les forêts39 |
Les souris40,41 |
Les arbres47 |
Des effets microbiologiques néfastes48 ont également été constatés.
Le Centre international de Recherche sur le Cancer de l'OMS a conclu en 2011 que le rayonnement de radiofréquence, dans la gamme de fréquence de 30 kHz à 300 GHz, était peut-être cancérigène pour l'homme (Groupe 2B)49 .Toutefois, selon des preuves récentes, y compris les dernières études sur l'utilisation du téléphone mobile et les risques de cancer du cerveau, il est avéré que le rayonnement de radiofréquence est cancérigène pour les humains50 et devrait être classé en tant que « cancérigène du Groupe 1 », au même titre que la fumée du tabac et l'amiante.
Les directives ICNIRP, FCC et les International Safety Guidelines, qui ne reposent que sur les effets thermiques, sont inadéquates et des groupes de scientifiques internationaux ont formulé des pétitions et d'autres déclarations dans lesquelles ils expriment une grande inquiétude.
Il s'ensuit que les directives de sécurité de l'ICNIRP, de la FCC et du monde entier sont totalement non scientifiques et que l'on ne peut pas compter sur elles pour protéger notre sécurité. (Pall)