Le DAS qu'est ce que c'est ?

DAS signifie « Débit d'Absorption Spécifique », ou « Specific Absorption Rate » (SAR) en anglais.


(Le terme « TAS » est aussi utilisé, pour « Taux d'Absorption Spécifique »)

Le DAS réglemente et mesure le niveau d'intensité du rayonnement électromagnétique des téléphones mobiles. Plus précisément, il mesure une élévation de température sous l'effet de ce rayonnement. Le DAS ne concerne donc que les hautes fréquences, car les basses fréquences ne provoquent pas d'effets thermiques. Le DAS est s'exprime en watt par kilogramme (W/kg).

En d'autres termes, le DAS permet de quantifier l'élévation de température des tissus, due à une absorption de l'énergie des champs électromagnétiques, et n'a donc aucune signification biologique.

 


 

Extrait du Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 182, 1er trimestre 2001


« Dans les tissus biologiques, le débit d'absorption spécifique est proportionnel au carré de l'intensité du champ électrique interne. Le DAS moyen et la distribution du DAS peuvent être calculés ou estimés à partir de mesures faites en laboratoire.

La valeur du DAS dépend des facteurs suivants :

- paramètres du champ incident, à savoir fréquence, intensité, polarisation, configuration source-objet (champ proche ou lointain) ;
- caractéristiques du corps exposé, à savoir taille, géométrie interne et externe, propriétés diélectriques des différents tissus ; effets du sol et des autres objets réfléchissants dans le champ proche du corps exposé. »

 

Source : ICNIRP (Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants)

 



Pourquoi le DAS n'est pas adapté ?

Pour établir la mesure du DAS, l'homme est modélisé comme un fluide homogène et non vivant, dont la seule réaction possible serait l'élévation de température, par absorption d'énergie liée à l'exposition aux champs électromagnétiques.
 

L'instrumentation de mesure du DAS :

Elle est composée d'une sonde immergée dans un récipient de forme humaine couchée (bleu sur la photo) et contenant un liquide simulant les propriétés électriques des tissus biologiques.

Le DAS mesure uniquement l'élévation de la température du liquide pendant une exposition de 6 minutes.

 


 



Pour aller plus loin :

"La modélisation du champ magnétique est fondée sur l'hypothèse d'une conductivité homogène et isotrope du corps et ne fait appel qu'à des modèles à boucle conductrice circulaire simple pour évaluer les courants induits dans différents organes et régions du corps, la tête par exemple, en utilisant l'équation (…) qui s'applique à un champ sinusoïdal pur " (ICNIRP, page 37)


En d'autres termes :

- le caractère « vivant » du corps humain n'est pas pris en considération.
- le spectre complet (du téléphone dans ce cas) n'est pas pris en compte : une seule fréquence est considérée, dans la gamme des micro-ondes.


La plupart du temps, la mesure du DAS s'applique soit à des cadavres d'animaux, soit à des équivalents synthétiques de tissus ou d'organes « fantômes » dont les propriétés physiques et chimiques sont assimilées à celles de tissus vivants. Le DAS ne pouvant se mesurer dans un cerveau humain en activité : la sonde s'immerge dans un récipient contenant un liquide simulant les propriétés électriques des tissus biologiques.


En fait un fantôme n'est que la réplique synthétique du volume d'une tête humaine remplie d'un liquide salin correspondant au sérum physiologique. Or, fantômes et cadavres sont des objets inertes, dénués de vie, et donc incapables de réponse biologique mesurable.

En conséquence le DAS n'est que la signature physique de la composante électrique des micro-ondes et à cet égard, n'a aucune signification biologique, dès lors que sa mesure n'est pas contemporaine de l'observation d'un effet biologique sur le vivant. Or, la mesure du DAS sur le vivant pose des problèmes techniques dont la solution est loin d'être évidente. On peut dès lors s'interroger sur la validité et de l'utilité du SAR tel qu'actuellement mesuré ou calculé, si ce n'est une simple indication de la quantité d'énergie déposée dans les tissus.

 

 

Le "fantôme" dans lequel une sonde mesure le niveau d'exposition aux radiofréquences.

 

De façon contractoire, il semblerait même qu'à l'inverse de ce qui est communément admis et intuitif, le paramètre du DAS n'aille pas dans le bon sens. En réalité, il semblerait que plus le DAS est faible, plus la toxicité biologique augmente. Voir la vidéo de Marc Henry sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=bH9FiHuHieo à 1h15


Ce qui peut s'expliquer de la façon suivante :

  • La toxicité des ELF (extrêmement basses fréquences) est établie par l'OMS, qui les classe en catégorie 2B, cancérigène possible
  • Le DAS ne quantifie que les hautes fréquences (au-delà des micro-ondes), les basses fréquences ne provoquant pas d'effet thermique. Un DAS faible objective qu'il y a peu de hautes fréquences, mais ne chiffre aucunement les basses fréquences, pourtant elles-aussi toxiques.


D'un point de vue biologique, les hautes fréquences (DAS fort) vont mettre les cellules en état de stress, et donc les cellules vont se mettre en "position de défense". C'est probablement ce qui déclenche un sentiment d'inconfort vis à vis des ondes électromagnétiques.
Si le DAS est faible, il y a un risque que les alarmes cellulaires ne se déclenchent pas, donc une fausse sensation de sécurité, alors que les effets toxiques sont bien réels.


Ceci peut être comparé aux voitures électriques : elles sont parfaitement silencieuses, et vont moins vous inciter à la prudence. Votre alarme "bruit de voiture = danger potentiel" n'est pas activée.

Mais là aussi, seules des études biologiques peuvent aboutir à ce type de conclusion.

 

Réalisations Koredge